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Le camp d’internés 1914-1919
Le camp d’internés 1914-1919

Dieser Internet-Auftritt verfolgt das Ziel, möglichst viele Informationen über das Internierungslager auf der Ile Longue zusammenzustellen, damit Historiker und Nachkommen der Internierten sich ein Bild von den Realitäten dieses bisher wenig bekannten Lagers machen können - nicht zuletzt auch, um die bedeutenden kulturellen Leistungen der Lagerinsassen zu würdigen.

Le but de ce site est de prendre contact avec les familles des prisonniers allemands, autrichiens, hongrois, ottomans, alsaciens-lorrains... qui ont été internés, pendant la Première Guerre mondiale, dans le camp de l’Ile Longue (Finistère).

Edmund Kowalski (F)
Article mis en ligne le 14 juillet 2012
dernière modification le 8 septembre 2021

par Christophe

Après l’interdiction du journal de camp Die Insel-Woche prononcée par le commandant Alleau, le 28 janvier 1916, c’est le prisonnier allemand Edmund Kowalski à qui le Préfet du Finistère (voir son télégramme du 17 mars 1917 au sous-Préfet de Brest) donne l’autorisation à publier la seconde série du journal de camp. En sa fonction de responsable d’édition de cette nouvelle Insel-Woche, Edmund Kowalski appartient sans doute au groupe des prisonniers les plus influents du camp.
Il semble avoir exercé cette fonction de responsable d’édition pendant toute la durée de la parution de Die Insel-Woche, seconde série : c’est en effet son nom qui figure dans le titre de chaque numéro de cette série, première et seconde année (voir par exemple le n° 1).
Mais, pourquoi est-ce lui, un commerçant allemand, fait prisonnier sur le Nieuw Amsterdam au retour du Guatémala, qui devient le responsable d’édition de la revue ? Et quel rôle joue-t’il effectivement au sein du groupe des rédacteurs ?
Ne disposant à son égard que des seuls renseignements de la fiche individuelle conservée aux Archives Départementales du Finistère (cote 9 R 104), nous ne sommes pas en mesure de répondre à ces questions. Pourtant, afin de pouvoir mieux saisir l’esprit du journal et son impact supposé sur l’ambiance générale du camp il serait souhaitable d’avoir une image plus consistante de la personnalité de ce prisonnier de premier rang.
Or, Edmund Kowalski, né le 06 avril 1888 dans la ville de Bromberg en Prusse orientale, aujourd’hui Bydgoszcz en Pologne, ayant quitté sa patrie pour vivre en Amérique Centrale, montre de façon exemplaire combien il est difficile d’obtenir des renseignements personnels sur les prisonniers allemands de l’Ile Longue. Cette difficulté peut paraître étonnante. Mais elle ne l’est pas vraiment si l’on prend en considération les bouleversements des deux guerres mondiales qui ont profondément secoué et durablement marqué la société allemande. Les décès innombrables, les destructions, expulsions, délocalisations et séparations signifient aussi une rupture avec le passé et, par conséquent, une importante perte de mémoire.
En ce qui concerne « nos » prisonniers plus précisément, ils sont tous nés au 19ème siècle, souvent dans des états ou provinces qui n’existent plus politiquement, parfois dans des villes qui n’appartiennent plus à l’Allemagne ; beaucoup d’entre eux ont quitté leur pays natal pour vivre à l’étranger et se sont ainsi éloignés de leur famille de façon à ne laisser que de vagues souvenirs.
En tout cas, concernant Edmund Kowalski, toutes nos demandes de renseignements adressées à différents organismes officiels, en Allemagne comme en Pologne, ont échoué.
Est-ce que la diffusion de ce message sur le World Wide Web aura plus de succès ?