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Le camp d’internés 1914-1919
Le camp d’internés 1914-1919

Dieser Internet-Auftritt verfolgt das Ziel, möglichst viele Informationen über das Internierungslager auf der Ile Longue zusammenzustellen, damit Historiker und Nachkommen der Internierten sich ein Bild von den Realitäten dieses bisher wenig bekannten Lagers machen können - nicht zuletzt auch, um die bedeutenden kulturellen Leistungen der Lagerinsassen zu würdigen.

Le but de ce site est de prendre contact avec les familles des prisonniers allemands, autrichiens, hongrois, ottomans, alsaciens-lorrains... qui ont été internés, pendant la Première Guerre mondiale, dans le camp de l’Ile Longue (Finistère).

L’enseignement et la formation
Article mis en ligne le 13 octobre 2012
dernière modification le 28 décembre 2014

par Christophe

C’est l’article Unsere Lagerbücherei (Notre bibliothèque de camp) dans Die Insel-Woche n° 2 du 15 avril 1917 qui nous renseigne sur l’essentiel des activités de l’enseignement et de la formation du camp.

On y peut lire, par exemple, ceci :
« La direction de notre bibliothèque ne s’est pas limitée à son seul domaine de travail attitré. En août de l’année passée elle a créé les conférences qui ont lieu une ou deux fois par semaine en traitant de multiples sujets de façon intéressante. Ces conférences ont été ensuite élargies pour devenir de vrais cours magistraux qui présentent de façon détaillée des domaines spéciaux de la jurisprudence, de la vie commerciale et économique, de la technique etc. Ceci en lien très étroit avec notre établissement scolaire qui propose, pour débutants et avancés, ses cours de langues étrangères, d’allemand, de mathématiques, de géographie, d’affaires maritimes etc. »

Une synthèse statistique des enseignements pour les années 1917 et 1918 fait état de 40 enseignants et de 59 matières enseignées. Die Insel-Woche, fidèle à sa vocation d’aiguillon culturel, publie, à la une du n° 4 (29 avril 1917), page 1, un long article consacré à l’étude des langues étrangères sous le titre Zum Sprachstudium (Les études de langues), dont voici un extrait :

"Je voudrais dire que justement la captivité est opportune pour faire en sorte de ramener plus tard quelque chose d’utile (de positif) à la maison. Et c’est spécialement l’Ile Longue où, sans doute mieux que dans aucun autre camp, toutes les conditions pour une formation linguistique sont réunies : du matériel, des enseignants, des cours pour débutants, avancés et de perfectionnement. Pratiquement toutes les grandes langues ont leur représentant.
Et si quelqu’un demandait : quand devons-nous commencer ? Je réponds : dès aujourd’hui ! J’entends déjà dire les grands malins : « Quoi, la guerre sera bientôt finie ! Ce n’est plus la peine ! » Eh bien, depuis que nous sommes en captivité il ne manquait pas de camarades qui, arguant des raisons économiques, intuitives ou même rationnelles et en s’y engageant entièrement, ont affirmé : « la guerre ne peut plus durer longtemps ! » Oui, si tout le monde avait cru en une fin imminente de la guerre, aucun d’entre nous n’aurait commencé quoi que ce soit de bien. Heureux donc celui qui a commencé quelque chose de bonne heure ! C’est d’ailleurs un facteur indifférent pour la satisfaction intérieure que quelqu’un ait choisi de pratiquer la comptabilité, la sténographie ou une langue étrangère."

Voir aussi : Die Insel-Woche, 2nde série/1re année, n° 29, avec, entre autres (p. 2), une liste des matières enseignées.

Pour des informations plus complètes sur ce sujet, voir l’article Enseignement et formation paru (avec illustrations) dans Avel Gornog, n° 19, juillet 2009.