Bandeau
Le camp d’internés 1914-1919
Le camp d’internés 1914-1919

Dieser Internet-Auftritt verfolgt das Ziel, möglichst viele Informationen über das Internierungslager auf der Ile Longue zusammenzustellen, damit Historiker und Nachkommen der Internierten sich ein Bild von den Realitäten dieses bisher wenig bekannten Lagers machen können - nicht zuletzt auch, um die bedeutenden kulturellen Leistungen der Lagerinsassen zu würdigen.

Le but de ce site est de prendre contact avec les familles des prisonniers allemands, autrichiens, hongrois, ottomans, alsaciens-lorrains... qui ont été internés, pendant la Première Guerre mondiale, dans le camp de l’Ile Longue (Finistère).

Paul Gowa - huit mois de captivité française
Article mis en ligne le 27 février 2015
dernière modification le 10 janvier 2016

par Christophe, Gérard

D’après ce que l’on peut supposer, Paul Gowa [1] est né au mois d’août 1890 à Hambourg comme huitième enfant du commerçant juif Emil Gowa et de Johanna Gowa, née Jacob Il suit une formation commerciale. A la date du 10 juillet 1914, le nom de Paul Gowa se trouve sur la « Passenger Arrival List » de « Ellis Island » (New York). En août et septembre 1914 il était l’un des passagers du « Nieuw Amsterdam ». A cette période il était cependant classé comme non apte à laguerre. Après l’interception du « Nieuw Amsterdam », comme la plupart des autres passagers, il fut transféré au Fort de Crozon et, ensuite, à l’ancien croiseur « Charles Martel ». Tandis que la plupart des autres internés, après la construction des baraques, furent envoyés au camp de l’Île Longue, Paul Gowa, à cause de son état de santé, fut transféré à l’ancien centre de quarantaine sur l’île Trébéron, qui servait maintenant d’hôpital. Il y resta les 5 mois suivants. Toujours à cause de son état de santé, il devait être amené en Allemagne à bord d’un bateau hollandais. Cependant, ce voyage fut annulé à cause de la guerre des sous-marins et il devait rester, pendant un certain temps, à l’hôpital de l’arsenal de Brest, avant d’être rapatrié, l’été 1915, en passant par la Suisse. Paul Gowa devait mourir en novembre 1918.

Dans un témoignage écrit dès 1915, il présente ses expériences et les conditions de vie dans les différents camps en les complétant d’informations sur le camp d’officiers du « Château d’Anne de Bretagne » à Brest et le camp de l’Île Longue, dans la limite de ce qu’il a pu en connaître.

Le récit suivant, comprenant au total 36 pages dactylographiées avec une page de couverture imprimée, est aujourd’hui conservé aux archives de la Staatsbibliothek de Berlin.

Notes
[1] Jusqu’en févier 2015, nous ne savions pratiquement rien de Paul Gowa. Il n’existe pas de fiche individuelle à ce nom aux archives départementales du Finistère. Grâce à une recherche au site du Comité International de la Croix Rouge, on a trouvé une fiche de lui. Mais tout ce que la fiche nous apprend est la confirmation qu’il s’agissait d’un passager du « Nieuw Amsterdam » et l’information qu’un parent au nom de Albert Gowa était domicilié à Hambourg. Une autre trace de son existence est comprise dans la „Passenger Arrival List“ de „Ellis Island“ (New York). Même une recherche poussée sur Internet n’a pas abouti sur d’autres résultats. Une nouvelle recherche, menée le 23 février 2015, attira notre attention sur une « pierre d’achoppement » („Stolperstein“) au souvenir d’une dénommée Flora Gowa de Hambourg. Sa biographie évoque l’existence d’un frère Paul et d’un autre frère Albert. Albert est sociétaire de la maison d’édition „Grossard & Gowa“, dont le siège se trouvait jusqu’en 1915 à l’adresse Deichstraße 50, selon une recherche dans une nomenclature des rues de 1915. Or, c’est cette adresse-là que Paul Gowa mentionne dans son témoignage